Gestion des crues torrentielles

Par Anne ZANNOLIN

Exemple des torrents du Merdaret et des Pales

   

-La gestion des crues torrentielles consiste à maintenir un équilibre précaire entre la vitesse d'écoulement des eaux et les dépôts intempestifs des sédiments.

-Une canalisation forcée et trop directe engendrerait à coup sûr la descente de « lave torrentielle » : principal facteur de dégradation en aval et cause de « divagation » du torrent et dépôts incontrôlés de matériaux.

-Une canalisation trop étroite entraînera une accélération du flux ; par contre, en des lieux accessibles, si on élargit le passage , l'eau s'étale et ralentit déposant ainsi les sédiments entraînés. C'est le rôle des bassins d'épandages ou de  décantation. Sur le cours du torrent ces zones sont limitées en aval par un barrage percé de barbacanes pour laisser passer l'eau mais pas les gros éléments.

Pour garder leur efficacité ces lieux sont régulièrement curés.

-D'autres ouvrages tels que des « marches » ralentiront également le flux à condition d'être régulièrement vérifié. Leur fonctionnement normal et dégradé est symbolisé par les schémas ci dessous.

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1. Bon fonctionnement et ralentissement du flux.

2. Surcreusement dû à la pression du flux.

3. Comblement partiel dû à l'apport de matériaux.

4. Nivellement de la pente et donc accélération du débit.

Pour éviter autant que faire ce peut cette dégradation, la partie horizontale, au bas des marches, sera pavée de grosses pierres sèches et/ou recouverte de rondins de bois placés dans le sens du courant.

-Les parties sommitales des torrents ne béficient pas actuellement de nouveaux ouvrages mais d'une surveillance régulière. En effet, vers 1900, nos anciens, peut être petits mais surement costauds et téméraires ont érigé dans les cônes d'éboulis supérieurs, à plusieurs niveaux et en quinconce, des murets de pierres sèches pour ralentir les eaux et les arrachements. Ces réalisations sont toujours en place et remplissent le rôle qui leur était imparti.

-Les nouveaux ouvrages sont faits de parpaings « en étoile » qui s'imbriquent les uns dans les autres et sont scellés et combles de béton.

-A la partie basse ,réunissant des deux torrents, le champ d'épandage principal fait l'objet de travaux réguliers [ presque permanents] pour dégager la place aux futurs apports et stocker les matériaux qui pourront être utilisés par des entreprises de travaux publics, tels quels ou concassés.

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